Le semestre précédent a commencé le 16 avril par une excursion très intéressante avec le département de Wasserbau, au cours de laquelle nous avons visité deux centrales hydrauliques de pompage-turbinage en Autriche.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est à peu près le seul moyen qu’on ait de stocker de l’énergie en masse : la nuit par exemple, lorsque le besoin en électricité est très faible mais que les grosses centrales produisent quand même de l’électricité, on peut stocker celle-ci (qui n’est alors pas chère) en pompant de l’eau dans des réservoirs situés en hauteur (on transforme ainsi de l’électricité en énergie potentielle de pesanteur). Lorsque la demande d’électricité atteint des pics, par exemple vers 18h, on peut assurer l’approvisionnement (et gagner de l’argent) en faisant redescendre cette eau des réservoirs et en en extrayant l’énergie via des turbines. La pompe et la turbine sont en fait aujourd’hui une seule machine capable d’assurer les deux fonctions. Le rendement total du cycle va de 70% à 80%, ce qui n’est pas mal du tout (sans compter les pertes en transport de l’électricité).
Nous avons visité deux centrales similaires, construites en souterrain dans le flanc de montagne. Aucun nouveau barrage n’a été nécessaire, ces nouvelles centrales permettent d’optimiser les réservoirs déjà existants. De nombreux kilomètres de tunnels ont en revanche été construits pour acheminer l’eau du lac au fond de la vallée ou aux autres réseaux de conduites déjà existants (voir cette image).
La première centrale était terminée, toute propre, et l’autre était encore en construction, ce qui était tout à fait spectaculaire : on pouvait voir la halle principale dans toute sa hauteur, soit une quarantaine de mètres.
Voici une vidéo de l’arbre entre la turbine et le générateur, en rotation : cliquer ici.
Et les photos :